Dans le village de pourra, éleveurs et agriculteurs partagent de façon pacifique le forage pastoral réalisé
Les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles sont parfois exacerbés par l’arrivée et la cohabitation des PDI du fait entre autres, de la pression sur les ressources naturelles et le foncier. Au niveau rural, l’insuffisance de zones de pâturage est souvent la cause de conflits entre agriculteurs et éleveurs du fait de la destruction des champs par les animaux. Pour réduire les risques de conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles partagées, le projet RESICOM a réalisé 21 forages pastoraux, 6 parcs de vaccination du bétail, aménagé 85 hectares de zones de pâture et introduit pour la première fois dans sa zone d’intervention, la culture du pennisetum purpureum communément appelé “Maralfalfa”, une plante fourragère à haut rendement et haut potentiel alimentaire. Des témoignages recueillis auprès des bénéficiaires de ces infrastructures reflètent une gestion pacifique qui améliore les relations entre agriculteurs et éleveurs.
“ Je suis Moussa SANGARE, président du comité de gestion du parc de vaccination mis en place par le projet RESICOM dans le village de KAMAKO. Ce parc est venu nous soulager nous les éleveurs. Avec l’absence de parc de vaccination dans le village, nous étions contraints de parcourir 05 à 10 kilomètres pour faire vacciner nos animaux. Au regard de la distance parcourue, nos animaux causaient des dégâts dans les champs situés sur le trajet et cela était source de mésentende avec les agriculteurs. Maintenant que nous avons un parc de vaccination à proximité, nos animaux sont vaccinés régulièrement et nous n’avons plus de conflit avec les agriculteurs pour cause de dégâts causés par les animaux dans les champs.”
Gnami BICABA, “ Le projet RESICOM est venu faciliter mon activité d’élevage. D’abord, j’ai été renforcé et accompagné pour la mise en place d’un champ de Maralfalfa sur une superficie de 0,5 hectare. En outre, la réalisation du parc de vaccination facilite les soins sanitaires de mes animaux. Avant, sans le parc de vaccination, les animaux étaient vaccinés de façon traditionnelle en attachant leurs cornes avec un arbre, ce qui souvent cause de blessures aux animaux. La disponibilité du parc de vaccination sur place à Kamako et le champ de fourrage dont je dispose m’évitent les conflits que j’avais auparavant avec les agriculteurs pour cause de dégâts causés par mes animaux à la recherche de fourrage ou pendant les déplacements vers d’autres villages voisins pour les besoins de vaccination.”
Gnami BICABA, dans son champ de fourrage “Maralfalfa”
Gnami BICABA, rencontré au niveau du parc de vaccination de Kamako pour faire vacciner ses boeufs
En Rappel: « Les populations des régions d’intervention du projet vivent dans un environnement de paix et de cohésion sociale grâce à une gestion concertée des ressources partagées, au dialogue intra/intercommunautaire et au renforcement de la gouvernance locale », est l’un des objectifs spécifiques du projet RESICOM. Ce projet est financé par l’ambassade du Danemark et piloté par le Consortium Solidar Suisse-SOS SAHEL International Burkina Faso en collaboration avec le Secrétariat Exécutif Diocésain Dédougou de l’Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité (OCADES-Dédougou), la Fédération des Professionnels Agricoles du Burkina (FEPAB-Yatenga) et l’Association Wendkouni (Boulsa), partenaires locaux. Il est mis en œuvre pour la période du 01 juillet 2021 au 31 Décembre 2025.