Santé sexuelle et reproductive

La santé des adolescents/tes est de plus en plus préoccupante au Burkina Faso. Ceux-ci sont confrontés à plusieurs problèmes de santé qui influencent négativement leur épanouissement et marqués par :

• une fecondité élévée (11%) ;
• des avortements clandestins (12% au niveau national, contre respectivement 36%, 32%, 19%, 13% dans les régions du Centre-Nord, de l‘Est, du Nord et du Sahel) ;
• des grossesses non désirées (GND) en milieu scolaire (125 cas entre 2012-2015 dans la région du centre-Nord contre 110 à l’Est, 64 au Nord et 44 au Sahel) ;
• des obstacles socio-culturels qui empêchent l’accès aux services dont ils ont immédiatement besoin afin d’être capables d’exercer leur droit à une vie sexuelle et reproductive saine ;
• des mariages précoces (52% des jeunes filles sont mariées avant l’âge de 18 ans) ; – des relations de pouvoir inégales entre les sexes entrainant des violences basées sur le genre (VBG) : 31,7% des filles âgées de 12 à 17 ans dans la région du Nord étaient excisées contre 10,8% à l’Est ; 9,2 au Centre-Nord et 7,7 au Sahel.

Pour inverser cette tendance, on note l’adoption d’instruments politiques nationaux et internationaux soutenant les Droits Sexuels et Santé de la Reproduction (SSR) dont le plan national pour la planification familiale (PNAPF 2017-2020 et 2021-2024) que le Burkina Faso a développé, pour promouvoir la Planification Familiale (PF) volontaire et abordable.

Solidar Suisse dans sa lutte pour un monde équitable s’intéresse également à cette problématique. Dans le cadre du Projet « Promotion de l’accès des filles à un Système Educatif et de Formation Professionnelle de qualité dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Centre Nord du Burkina Faso (PROMESSE-FP) », pour améliorer la santé de la reproduction des jeunes, il est prévu entre autres :

• la promotion d’activités de sensibilisation des filles et des garçons et de leurs parents sur la santé sexuelle et reproductive, les violences basées sur le genre, les mariages précoces, etc. ;
• la Sensibilisation des filles et garçons se fait d’une par à travers un enseignement formel intégré dans les programmes d’enseignement assorti d’évaluation couvrant les savoirs et les savoir être. Et d’autre part, une sensibilisation entre élèves à travers les clubs d’enfants. La sensibilisation des parents d’élèves se fait par le biais des assemblées générales régulières des parents de chaque établissement et les sessions de formation organisées à leur endroit ;
• la dotation de kits d’hygiène menstruelle aux filles ;
• la formation des enseignant(e)s et des formateurs de la FP sur l’éducation sexuelle complète.