Au Burkina Faso, la crise sécuritaire et les changements climatiques ont entrainé une augmentation de l’insécurité alimentaire, la pauvreté et des déplacements massifs de populations. Pour apporter une réponse rapide aux besoins de base des ménages vulnérables, le projet « Renforcement de la résilience communautaire des ménages agrosylvopastoraux dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Nord (RESICOM) » met en œuvre différentes activités en faveur du relèvement précoce et le renforcement des moyens d’existences des populations vulnérables dans les régions Nord et de la Boucle du Mouhoun. Après 2 ans de renforcement des capacités des femmes rurales sur le maraîchage, l’embouche ovine, les activités génératrice de revenus (AGR), des bénéficiaires dudit projet voient leurs conditions de vie s’améliorer.

Safoura OUERMI, est une jeune mère de 04 enfants déplacée interne résidant dans le village de Minima (commune Gourcy). Originaire de la commune de Titao, elle a été contrainte de quitter son village avec sa famille en laissant tout derrière elle. Aujourd’hui grâce au projet RESICOM, Safoura voit ses moyens d’existences s’améliorer avec les multiples appuis dont elle bénéficie. En effet, pour améliorer sa situation précaire, Safoura a bénéficié de l’appui du projet pour mener 03 types d’activités génératrices de revenus. Il s’agit :

  • Du maraîchage : pour mener cette activité, Safoura a bénéficié d’une formation sur les bonnes techniques de production. A l’issue de la formation elle a également été dotée en kits agricoles ainsi que les semences améliorées.
  • La vente de beignets : une activité que Safoura menait auparavant dans son village d’origine. Grâce au projet RESICOM, elle a bénéficié d’ustensiles nécessaires pour reprendre cette activité. Son bénéfice par jour ce chiffre à 10.000F (sur lequel elle économise 500F par jour pour les imprévus et le reste lui permet de soutenir son mari pour les besoins quotidiens de la famille (alimentaires, sanitaires, fournitures scolaires de 03 enfants, etc).
  • La pratique de l’embouche ovine : une activité complémentaire que Safoura mène avec enthousiasme et abnégation avec le soutien de son mari. Elle a reçu 02 béliers du projet qu’elle entend bien entretenir pour élargir son cheptel.  

Après plus d’une année dans le village de Minima, Safoura apprécie bien la cohabitation avec les populations hôtes. « Je suis une déplacée interne comblée, grâce au projet RESICOM et à la disponibilité des populations hôtes, ma famille est épanouie. C’est une chance énorme que je compte saisir pour améliorer de façon durable mes moyens d’existence. » nous confie-t-elle avec un large sourire !

« Je m’appelle Haoua SAWADOGO, je suis une mère de 06 enfants, âgée de 45 ans habitante du village de Songa (commune de Rambo). Grâce au projet RESICOM, j’ai bénéficié de deux (02) béliers que j’ai engraissés pendant 04 mois. A l’occasion de la fête de Tabaski 2023, j’ai pu obtenir la somme de 245.000 FCFA en vendant mes 02 béliers du premier cycle d’embouche ovine (dont un à 125 000 FCFA et l’autre à 120.000 FCFA). Je suis très contente d’avoir atteint ce résultat. Avec cet argent je pourrai acheter 02 jeunes béliers pour commencer mon deuxième cycle d’embouche. Le reste de l’argent me servira pour les besoins quotidiens de la famille. » 

« Je m’appelle Azèta OUEDRAOGO, je suis une veuve de 42 ans avec 04 enfants en charge dans le village de Mako (département de Gourcy). J’ai bénéficié de 02 béliers de la part du projet RESICOM. Après 03 mois d’embouche, j’ai déjà vendu un des béliers à 75.000f. Cet argent m’a servi pour à l’achat d’un jeune bélier, l’achat des fournitures de mes 02 enfants scolarisés ainsi que la prise en charge des besoins quotidiens de ma famille. A travers cette première expérience positive, je suis consciente que l’embouche ovine est une activité bénéfique qui contribue à renforcer mes moyens d’existence. Je remercie le projet RESICOM pour son appui, je compte m’appliquer davantage car c’est une activité génératrice de revenu durable qui me permettra d’améliorer les conditions de vie de ma famille. »

« Je m’appelle Ramata BADINI, j’ai 05 enfants et ma benjamine à 1 an. L’arrivée du projet RESICOM dans notre village (Minima, commune de Gourcy) est une opportunité qui contribue à l’amélioration de nos conditions de vie. Pour mon cas particulier, je suis une bénéficiaire de plusieurs activités offertes par le Projet. Je suis bénéficiaire d’une parcelle dans le périmètre maraîcher : pour la pratique du maraîchage, j’ai bénéficié d’une formation sur les bonnes pratiques, à l’issue de la formation j’ai été dotée en matériels agricoles et semences (ce qui m’a permis d’obtenir un bénéfice de 25.000f à travers la production de la salade, l’oignon et le Gombo au cours de la première campagne). En plus du maraîchage, j’ai également bénéficié d’un kit pour la vente de beignets et j’ai participé à la formation sur la préparation de la bouillie enrichie. Ces divers appuis dont j’ai bénéficié du projet RESICOM contribuent beaucoup au bien être de ma famille.

Aussi, le matériel que j’ai reçu m’a permis de renforcer mon commerce de beignets, je dispose de tous les ustensiles nécessaires pour préparer une grande quantité de beignets et gagner plus de bénéfices. Par jour, j’ai un bénéfice de 6000 FCFA que je ne pouvais avoir auparavant du fait du manque de matériels adéquats. Et pour couronner le tout, l’alimentation de mon bébé d’un an avec la bouillie enrichie a beaucoup améliorer son bien-être, elle grandie bien et ne tombe pas malade. Avec mes 04 premiers enfants, j’ai été confrontée à des problèmes de malnutrition par manque de lait maternelle mais surtout par méconnaissances des bonnes recettes locales pour lutter contre la malnutrition.

Aujourd’hui, grâce au projet RESICOM, je suis une femme éclairée et épanouie car j’ai une activité génératrice de revenus qui me permet d’être autonome, payer les fournitures de mes 03 enfants scolarisés. Mon bébé d’un (01) an se porte également bien grâce à la bouillie enrichie que je lui donne régulièrement. »

Ramata BADINI en train de nourrir son bébé d’1 an avec de la bouillie enrichie

« Je suis Alimata SAWADOGO, membre du groupe AVEC Nabonswendé du village de Koundouba. Je suis une commerçante de vêtements (enfants et femmes). A l’origine je faisais le maraîchage, j’ai débuté mon commerce avec un chiffre d’affaires de 100.000F que j’ai obtenu de la pratique du maraîchage. La mise en place du groupe « AVEC » est une bonne opportunité d’épargne et de crédit qui nous permet d’améliorer nos revenus. Pour mon cas, j’ai contracté un prêt de 25.000f auprès de mon groupe « AVEC » pour élargir mon chiffre d’affaires. Après un mois et demi, j’ai déjà remboursé la moitié de mon prêt (dont 12.500F). Dans la semaine, je fais le tour de deux marchés (Niesga et Ridima) pour vendre ma marchandise. Ce qui me permet d’écouler par semaine la majorité de ma marchandise et renouveler mon stock. Les 25.000F empruntés m’ont permis d’élargir mon chiffre d’affaires hebdomadaire à 150.000F : avec un bénéfice de 50.000F par semaine. »

Sissili Ziro Sanguié Boulkiemdé Sourou Nayala Mouhoun Kossi Balé Banwa Noumbiel Poni Ioba Bougouriba Kénédougou Houet Tuy Comoé Léraba Kouritenga Boulgou Bazèga Nahouri Zoundwéogo Ganzourgou Kourwéogo Oubritenga Loroum Zondoma Yatenga Passoré Namentenga Sanmatenga Bam Oudalan Soum Yagha Séno Tapoa Kompienga Gnagna Komondjari Gourma Kadiogo

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