Le jeudi 11 juillet s’est tenue dans la ville de Kaya, une cérémonie de remise de kits d’installation au profit de cinquante adolescents déplacé(es) internes (ADI). Cette cérémonie se tient à l’issue d’une année d’alphabétisation et de formation des apprenants sur divers métiers : Coupe Couture, plomberie, coiffure esthétique, saponification, tissage-teinture, perlage.

Contraints à quitter leurs villages d’origine du fait de la situation sécurité délétère, ces jeunes adolescents sont installés dans la ville de Kaya depuis plusieurs années, avec de multiples difficultés : alimentaire, sanitaire, éducative, etc.

La nécessité de prendre en charge les questions éducatives dans ce nouveau contexte a amené le Gouvernement à adopter différentes initiatives dont : la stratégie nationale de scolarisation des élèves des zones à fort défis sécuritaires, la stratégie nationale d’éducation en situation d’urgence (SN ESU) et la stratégie nationale de développement de l’éducation non formelle en situation d’urgence (SNDENF). Cependant, ces différentes initiatives développées par le gouvernement ne prennent pas en compte les besoins spécifiques des adolescent-e-s déplacé-e-s internes qui se retrouvent dans une situation de vulnérabilité et exposé-e-s à toutes formes de vices et au danger d’être enrôlé dans des groupes armés.

Pour pallier cela, Solidar Suisse en collaboration avec le Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) et en partenariat avec le secrétariat national de l’éducation catholique (SNEC), a développé une approche éducation/formation pour adolescents déplacés internes (EFADI). C’est une approche qui s’inscrit en droite ligne du référentiel du triptyque éducation de base, formation professionnelle et insertion socioéconomique du ministère en charge de l’éducation. A travers cette approche, pendant six mois, des adolescents déplacé(es) internes ont bénéficié de cours sur l’alphabétisation en langue moore, le français oral, l’éducation financière, l’entrepreneuriat, l’éducation à la paix (interculturalité et communication non violente) et d’un accompagnement psychosocial. Ils ont également bénéficié d’une formation pratique en tronc commun sur la saponification et la fabrication d’objets à base de perles. A l’issue de cette étape, les apprenants ont été placé en stage pratique d’apprentissage de métier auprès de maîtres artisans. Ce stage qui a duré six mois a permis aux apprenants de s’orienter vers des métiers de leur choix notamment en coiffure esthétique, en coupe couture, en teinture tissage et en plomberie. Après le stage pratique, les apprenants jugés aptes au nombre de cinquante ont reçu chacun un kits d’installation pour exercer le métier de son choix à son propre compte.

D’un cout d’environ 10 millions de FCFA, cette dotation de kits d’installation marque la fin de formation des bénéficiaires pilotes de l’approche EFADI. « Cette formation est une occasion pour vous ADI d’améliorer vos conditions de vie. Vous n’avez donc plus le droit d’être pauvre. » a martelé M. Abbé Hyacinthe OUEDRAOGO, Secrétaire national de l’éducation catholique du Burkina Faso.

M. Pascal ZAONGO, chef du projet Education à Solidar Suisse, porteur de l’approche, s’est dit satisfait de voir sortir la première cohorte de l’approche EFADI. Cela matérialise une idée devenue une réalité. Il a par ailleurs invité les bénéficiaires à faire bon usage du matériel reçu pour être des modèles qui susciteront des appuis pour la poursuite de l’approche au profit d’autre ADI.

Quant à Odette SAWADOGO, porte-parole des bénéficiaires, originaire de la commune de Basnéré (province du Sanmatenga) « nous sommes reconnaissants aux initiateurs de l’approche EFADI qui, à travers la formation et le matériel reçu nous offre une opportunité de mener une activité génératrice de revenu pour améliorer nos conditions de vie. Nous sortons de cette formation enrichie sur le plan social, financière et professionnel. » En rappel, cette approche EFADI est développée dans le cadre du projet d’éducation dénommé « Renforcement de la qualité de l’éducation bi-plurilingue par l’interculturalité et la communication non violente et l’assurance de conditions favorables à l’éducation/formation des élèves et adolescent-e-s du Burkina Faso », mis en œuvre en partenariat avec le Secrétariat national de l’éducation catholique (SNEC).

Le projet est soutenu par la Direction du Développement et de la Coopération (DDC).

Education

Renforcement de la qualité de l’éducation bi-plurilingue par l’interculturalité et la communication non violente

  • 🎯 Objectif principal :
    Contribuer à l'amélioration de la qualité de l'offre éducative en assurant des conditions minimales d'apprentissage des élèves et en même temps de créer le cadre de la cohésion sociale par l'interculturalité et la communication non violente
  • 📅 Période de mise en œuvre :
    01.01.2021 – 31.12.2024
  • 👥 Cibles bénéficiaires :
    Les bénéficiaires directs du projet sont estimés à 1 600 personnes :
  • 📊 Résultats attendus :
    Résultat 1.1 : 08 écoles primaires bilingues ont développé toutes les composantes d’une éducation bi-plurilingue de qualité et sont une référence au niveau national;
Sissili Ziro Sanguié Boulkiemdé Sourou Nayala Mouhoun Kossi Balé Banwa Noumbiel Poni Ioba Bougouriba Kénédougou Houet Tuy Comoé Léraba Kouritenga Boulgou Bazèga Nahouri Zoundwéogo Ganzourgou Kourwéogo Oubritenga Loroum Zondoma Yatenga Passoré Namentenga Sanmatenga Bam Oudalan Soum Yagha Séno Tapoa Kompienga Gnagna Komondjari Gourma Kadiogo

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