Contribuer à améliorer l’accès des enfants, des adolescent·e·s et des jeunes à une offre éducative bi-plurilingue formelle et non formelle de qualité, inclusive et protectrice, tout en posant les bases d’une cohésion sociale. Tel est l’objectif principal du projet « Éducation de base multilingue » mis en œuvre dans plusieurs régions du Burkina Faso :   Centre-Nord, Centre-Ouest, Hauts-Bassins, Sud-Ouest.

Dans les écoles bilingues, pour faciliter l’apprentissage, les élèves bénéficient d’enseignements en langues nationales alternés avec le français. Par ailleurs, pour cultiver l’esprit d’entraide et de cohésion sociale, des cours sur l’interculturalité et la communication non violente sont dispensés aux élèves. Au-delà des activités scolaires, les élèves des écoles bilingues pratiquent des activités connexes comme la production et la culture (danse traditionnelle, maraîchage etc.) dont les produits contribuent à améliorer le repas de la cantine scolaire. Dans l’optique de capitaliser les acquis, nous sommes allés à la rencontre des élèves et enseignants de l’école primaire Notre dame de la miséricorde de Niégo (dans la région du Sud-Ouest). Les témoignages recueillis traduisent des résultats positifs sur les résultats scolaires.

 “Je m’appelle HIEN Berenger, je suis en 2e année à l’école Notre dame de la miséricorde de Niégo (région du Sud-Ouest). La maîtresse nous apprend à lire, à écrire et à compter en dagara ma langue maternelle et en Français. Je comprends bien les cours et j’ai de bonnes notes en classe. Au 2e trimestre, j’ai été premier de ma classe avec 8,07 de moyenne.”

“Je suis SOME marthe, je suis en 2e année à l’école Notre dame de la miséricorde de Niégo (région du Sud-Ouest). Je comprends bien les leçons parce que la maîtresse nous explique en Français et dans notre langue maternelle le Dagara. Au 2e trimestre, j’ai été 2e de ma classe avec 7,42 moyenne. Je suis très contente d’être à l’école Notre dame de la miséricorde de Niéogo parce les leçons sont en français et en Dagara, nous cultivons des légumes dans le jardin pour notre cantine et nous avons une troupe de danse traditionnelle”

 “SOME Emmanuel, je comprends bien les leçons car la maîtresse nous explique en français et en langue dagara. J’aime participer aux cours parce que la maîtresse nous explique en Français et en dagara pour nous permettre de bien comprendre. Au 2e trimestre, j’ai été 9e avec 6,23 de moyenne.”

“PODA Adèle, j’aime venir à l’école parce que la maîtresse nous explique les leçons dans notre langue maternelle, le dagara. Dans le jardin, nous cultivons des légumes (salade, aubergine, oignon, choux, des feuilles qui servent pour la cuisine de la cantine. La présence de la cantine nous aide, nous restons souvent à l’école à midi pour traiter nos exercices en groupe et rentrer à la maison le soir à la fin des cours à 17h.”

“Je suis Mme HIEN, née SOME Marie, enseignante de la classe de 2e année à l’école Notre dame de la miséricorde de Niégo (région du Sud-Ouest). Je suis dans l’enseignement bilingue depuis 12 ans. C’est en octobre 2013 que j’ai commencé l’enseignement bilingue à l’issue d’une formation offerte par Solidar Suisse sur la Pédagogie et chaque année, nous bénéficions d’un recyclage sur les différents modules enseignés aux élèves (lecture, calcul, arithmétique, histoire-Géographie, leçons d’éveil, l’interculturalité/communication non violente, etc.). L’enseignement bilingue facilite l’apprentissage des élèves : à l’école de Niégo par exemple, en première année, toutes les leçons sont dispensées en langues en dagara outre le français oral. A partir de la 2e année, on introduit progressivement le français, les élèves apprennent à lire, écrire et compter en dagara et en français. Cette approche contribue à améliorer les résultats scolaires, les élèves assimilent mieux les leçons. A l’examen du certificat d’études primaires (CEP), ils ont la possibilité de traiter certains sujets comme la rédaction en langue dagara. Par ailleurs, le jardinage, les activités culturelles et le module sur l’interculturalité participent à l’éveil des élèves, stimulent l’entraide entre eux et améliorent leurs connaissances sur les valeurs culturelles dagara.”    

“Je suis DABIRE Alphonse, Directeur de l’école Notre dame de la miséricorde de Niégo (région du Sud-Ouest). Grâce au partenariat avec Solidar Suisse, nous offrons un enseignement bilingue langue nationale/français avec le modèle du bilinguisme additif. Dans notre école en première année, la majorité des modules sont en langue dagara (causerie débat, lecture, calcul, éducation civique et moral, l’interculturalité et la communication non violente, etc.) en plus du français oral. A partir de la 2e année, nous introduisons la lecture-expression-compréhension en français avec les autres disciplines en langue nationale. En 3e année,  les contenus notionnels acquis en 2e année en langue nationale sont transférés en français. En 4e  et en 5e  année, seule la rédaction est dispensée en langue nationale. En dehors des activités académiques, nous disposons d’un jardin maraîcher de 600m2 sur lequel les élèves produisent différentes spéculations (salade, oignon, aubergine locale, oseille, haricot, etc.). Les récoltes de ce jardin servent à varier le menu de la cantine scolaire et une partie est vendue pour servir à la préparation du repas de la clôture de l’année scolaire. L’entretien du jardin se fait sur la base d’un programme hebdomadaire avec une séance (d’une 1H/jour dans l’après-midi) pour chacune des 05 classes disponibles avec l’appui des enseignants. En plus du jardinage, nous avons une séance culturelle chaque mercredi soir pour initier les élèves aux valeurs culturelles et aux pas de danse traditionnelle dagara. L’enseignement bilingue, est une bonne approche qui contribue à l’éveil des élèves et qui améliore les résultats scolaires. Les bons résultats obtenus en 5e année, sont conditionnés par une bonne base d’enseignement bilingue en 1ère  et 2e année. Chaque année, en matière de performance scolaire, notre école se place en   tête dans notre Circonscription d’éducation de base (CEB) ; en 2024 nous avons eu un taux de réussite de 95,45% au CEP et cette année 2025, nous avons eu un taux de succès de 100%”  

Le projet est soutenu par la Direction du Développement et de la Coopération Suisse et la Fédération Genevoise de Coopération.

Education

Renforcement de la qualité de l’éducation bi-plurilingue par l’interculturalité et la communication non violente

  • 🎯 Objectif principal :
    Contribuer à l'amélioration de la qualité de l'offre éducative en assurant des conditions minimales d'apprentissage des élèves et en même temps de créer le cadre de la cohésion sociale par l'interculturalité et la communication non violente
  • 📅 Période de mise en œuvre :
    01.01.2021 – 31.12.2024
  • 👥 Cibles bénéficiaires :
    Les bénéficiaires directs du projet sont estimés à 1 600 personnes :
  • 📊 Résultats attendus :
    Résultat 1.1 : 08 écoles primaires bilingues ont développé toutes les composantes d’une éducation bi-plurilingue de qualité et sont une référence au niveau national;
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